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Cécile Aboulian – BFM Business

Ce mercredi 8 janvier, Cécile Aboulian, directrice Equity Capital Market chez In Extenso, Franck Morel, président de ZoneBourse et Romain Daubry, responsable marchés dérivés & membre de la cellule « Infos d’Experts » chez Bourse Direct, ont débriefé la séance du jour, dans l’émission BFM Bourse présentée par Guillaume Sommerer.

Interview d’Emmanuel Olivier – Directeur Général chez Esker

Interview d’Emmanuel Olivier – Directeur Général chez Esker

Introduite en bourse en 1997, Esker est devenue la plateforme de référence pilotée par l’IA pour la digitalisation des directions Finance, Achats et Service Client. Ses suites de solutions optimisent la gestion des flux de trésorerie, améliorent la prise de décision et favorisent les liens avec les parties prenantes.  L’entreprise a réalisé 178,6 M€ de chiffre d’affaires en 2023 dont plus des 2/3 à l’international. Une Offre Publique d’Achat lancée par le fonds Bridgepoint et le management est en cours depuis le 2 décembre au prix de 262 € par action (+30,1% vs cours avant la rumeur du 8 août 2024).

🗸 Depuis son introduction en bourse en 1997, le parcours boursier d’Esker est admirable. Soutenu par de nombreux investisseurs le cours de la société affiche une performance annuelle moyenne de plus de 10%. Pourquoi lancer une OPA aujourd’hui ? 

Nous envisageons de nous retirer de la cote mais nous sommes satisfaits de ce que la bourse nous a apporté jusqu’à maintenant. Être coté a répondu à nos attentes mais nous avons besoin d’un nouvel environnement pour accélérer notre croissance aujourd’hui. L’objectif de notre introduction en bourse de 1997 était d’établir une présence sur le marché américain à travers une politique active de croissance externe. Nous rencontrions beaucoup de succès en Europe et le développement aux Etats-Unis devait se faire par l’acquisition de petites sociétés américaines pour pallier le déficit d’image des acteurs du logiciel français. L’idée était de profiter de la liquidité de la bourse pour lever de l’argent et racheter des cibles par échange de titres.

Néanmoins, aujourd’hui la cotation dresse deux obstacles dans nos projets d’acquisition. Le différentiel de valorisation, qui semble devenir structurel avec les entreprises non cotées, et le temps long de la bourse, empêchant de disposer rapidement de résolutions d’Assemblée Générale pour, par exemple, lever de l’argent.

Dans le même temps, nous avons le sentiment d’être moyennement soutenus en France malgré une histoire relativement ininterrompue de hausse de rentabilité et un exercice de transparence auquel nous nous sommes prêtés.

🗸  D’un point de vue opérationnel, pouvez-vous nous en dire plus sur l’histoire de l’OPA ?

Il y a une demi-douzaine de fonds dans le monde qui pouvait être intéressé par Esker et à qui nous avons parlé. Nous connaissons Bridegpoint depuis longtemps car ils ont une branche Software/IT basée à Paris et font partie des acteurs qui comptent. Malgré la taille importante de leurs fonds, leur approche est entrepreneuriale, humaine et engagée. C’est ce qui nous a rapproché. Nous avons avancé sur le projet avec nos banques conseil au deuxième trimestre 2024 et annoncé l’opération au troisième trimestre. C’est un investissement important compte tenu de la mise en place de due diligence juridique, comptable… Et du respect de la confidentialité de l’opération en interne. Les sujets sensibles sont nombreux dans ce type d’opération mais nous les adressons au fur et à mesure. Pour le prix, étant à la fois vendeur et ré-investisseur, nous l’estimons satisfaisant, à la limite d’être trop haut en tant qu’acheteur et trop bas en tant que vendeur.

🗸 Pouvez-vous nous donner votre sentiment sur l’issue de l’offre ? 

Notre capacité à offrir une liquidité immédiate à nos actionnaires historiques avec une prime significative (NDLR : +30,1% avant la diffusion de la rumeur le 8 août 2024), nous permet d’être confiant sur l’issue de l’offre. Bon nombre d’investisseurs étant rentrés au plus bas, le prix de l’offre à 262 € représente une plus-value intéressante. Néanmoins, ayant une géographie du capital très éclatée et un bloc initiateur de l’offre n’atteignant que 10,6% du capital, l’objectif des 90% pourrait être long à atteindre. L’atteinte du seuil de caducité de l’offre de 60% serait déjà un succès.

🗸  Qu’est-ce que cette opération pourrait changer pour le projet et les équipes d’Esker ?

Le mode de management d’un fonds de private equity n’est pas tout à fait le même que celui des dirigeants d’Esker, même si nous nous rejoignons sur bon nombre de points. La nécessité de réaliser une performance significative d’ici 5 à 7 ans va nécessairement ruisseler sur la performance des équipes. Avec un niveau d’exigence en hausse, il pourrait y avoir des adaptations nécessaires et un certain risque opérationnel mais toujours au service du projet. Pour nous adapter, nous attendons beaucoup de l’accompagnement et de la valeur ajoutée de Bridgepoint. Le maintien de la direction du groupe permet néanmoins d’inscrire cette nouvelle étape dans la continuité.

🗸 Quel message souhaiteriez-vous passer à un dirigeant/actionnaire qui réfléchit à entrer en bourse ?

La bourse a un intérêt pour une société en croissance qui considère qu’avoir une meilleure exposition financière, corporate et publique servirait son développement. Aborder la bourse comme un outil au service d’un objectif stratégique est une approche qui nous a réussi. Il faut y jouer le jeu de la transparence et de la communication pour en tirer les bénéfices en termes de valorisation et d’opportunités. Les règles imposées par l’exercice ainsi que les coûts ne sont pas si contraignants sur Euronext Growth. Pour certains, la chose la plus difficile à appréhender sera plutôt la volatilité mais cela fera partie du jeu.

Interview de Alexis Janin, Head of SMEs – Listing France chez Euronext

Interview de Alexis Janin, Head of SMEs – Listing France chez Euronext

Euronext est la première place boursière en Europe avec plus de 1 800 entreprises cotées représentant 6 000 milliards de capitalisation boursière dans sept pays. Dotée de quatre marchés différents (Euronext Access, Euronext Access+, Euronext Growth et Euronext), elle dispose de trois bureaux à Paris, Lyon et Nantes. Sur l’année 2024, il y a eu 53 nouvelles cotations sur Euronext dont 8 introductions en bourse sur Euronext Paris.

🗸 Quels sont les éléments marquants de 2024, positifs comme négatifs (performance, liquidité, mobilisation de place…) ?

L’année 2024 a été marquée, notamment suite aux élections européennes, par l’apparition d’une prime de risque sur l’Europe, puis d’une prime de risque supplémentaire sur la France après la dissolution de l’Assemblée nationale de mai.

Les investisseurs institutionnels ont depuis privilégié une surpondération de la zone US, arbitrant les actions européennes. Sur la cote française, les performances restent globalement corrélées en 2024 au niveau de capitalisation. Le CAC 40 termine ainsi à -2,2%, le CAC Mid & Small à -5,9% et le CAC Small à -8%. Les fonds actions, et particulièrement les fonds Small et Mid ont finalement connu une année de décollecte nette, après de premiers signes très encourageants de recollecte au printemps. Dans le sillage de la surperformance des small cap américaines (Russell 2000 à +9,7%) sur le dernier semestre par rapport aux grandes sociétés (S&P500 à +6,8% , et Nasdaq 100 à +5%), il existe une très belle marge d’appréciation des valeurs small et mid françaises en 2025. Ce rattrapage sera conditionné à l’évolution prochaine de notre environnement continental, qu’il soit politique, géopolitique ou économique.

D’autres éléments nous rendent d’ailleurs optimistes sur ce front. L’année 2024 a été une année charnière en Europe, et en France, avec de nouveaux chocs de simplification qui marquent une avancée décisive dans la modernisation des marchés de capitaux.

La loi Attractivité, et la transposition du Listing Act, ont par exemple permis de fluidifier les opérations de levée de fonds, d’introduire les droits de vote multiple et l’optionnalité de la tranche Retail pour les futures IPO, mais aussi d’élargir considérablement le nombre de sociétés éligibles au PEA PME (de 365 à 589). Concernant le fléchage de l’investissement, des initiatives prometteuses ont été activées ou créées. Ainsi, le lancement en octobre du fonds « CDC Croissance Sélection PME » doté de 500 M€, va permettre de vivifier le segment des smalls et mid cap via son intervention en fonds de fonds qui permettra de démultiplier cette somme. Par ailleurs, le fonds « CDC Tech Premium » destiné à accompagner les IPO françaises et européennes a participé à Paris à ses deux premières opérations en tant qu’investisseur stratégique aux côtés d’Exosens et Planisware.

🗸  Quel est le bilan de l’année 2024 en termes d’opérations sur Euronext ?

En Europe, l’année 2024 se solde avec une amélioration par rapport à 2023. La place parisienne enregistre quant à elle 8 nouvelles cotations. Le solde net est cependant négatif en France. Ce phénomène de concentration de la cote s’est accéléré depuis la période Covid.  Alors que les petites et moyennes capitalisations ont longtemps surperformé les très grandes valeurs grâce à des perspectives de croissance supérieures (le CAC Mid & Small a battu le CAC 40 seize fois entre 2000 et 2020) la période récente a été défavorable aux valeurs moyennes. Cependant, comme je l’évoquais à l’instant, il n’y a pas de fatalité. Les exemples italiens et suédois illustrent que des dispositifs adaptés peuvent renforcer la capacité des marchés de capitaux à financer l’économie réelle et à soutenir un tissu économique diversifié et résilient. Entre 2019 et 2024, l’Italie a enregistré 187 introductions en bourse (dont 173 réalisées par des PME-ETI), tandis qu’en Suède, 197 IPO ont été réalisées sur la même période (dont 184 PME-ETI).

🗸 Dans le contexte actuel, la bourse a-t-elle encore une place auprès des dirigeants de PME et ETI ?

Les échanges de plus en plus fournis de nos équipes, et des conseils de la place, avec les dirigeants ces 18 derniers mois nous convainquent que « oui ». Et sans doute de manière plus prégnante encore aujourd’hui. Dans un environnement économique et financier bien plus complexe, les dirigeants perçoivent de manière évidente tout l’intérêt de la « boite à outils » boursière. La nature des discussions avec leurs partenaires financiers, que ce soit en capital, ou en dette, ont profondément changé ces derniers semestres.La Bourse leur apparait comme le seul outil qui leur offre à la fois des moyens financiers au service de la croissance de l’entreprise, de l’indépendance stratégique, et ce avec un horizon de temps dégagé.

🗸  Que peut-on attendre en termes d’opérations pour 2025 ? 

Avec le cycle de baisse des taux désormais enclenché notamment en Europe, les marchés actions sont plus dynamiques. 2024 aura été une année solide en termes de montant levés et de blocs cédés. Cette tendance positive a d’abord bénéficié aux grandes valeurs qui offre une liquidité élevée. Depuis la fin d’année 2024, cela profite également aux valeurs moyennes. Pour l’année qui se dessine, nous attendons un renforcement des grandes tendances de 2024, et une amélioration du nombre des opérations :

– Tout d’abord la qualité des actifs proposés aux investisseurs restera clé. La croissance rentable sera un facteur de succès des futures IPO.
– Ensuite, on pourra observer la multiplication des sorties des actionnaires financiers via les marchés de capitaux. Les acteurs du capital privé devront accélérer fortement la rotation de leurs portefeuilles cette année, et devraient venir plus nombreux utiliser le continuum de financement offert par la Bourse. Les succès des opérations de Planisware et Exosens, mener par Ardian, et HLD, vont les y inciter.
-Pour finir, les succès des opérations de fin d’année notamment de LIghtOn et d’Odyssée Technologie, le retour des IPO de small cap devrait s’amplifier.

Interview de Bertrand Laurioz, Président Directeur Général de Dékuple

Interview de Bertrand Laurioz, Président Directeur Général de Dékuple

Dékuple est un groupe familial de communication qui est devenu en cinquante ans, un des principaux acteurs du marketing et du conseil digital. Le groupe adresse environ 500 marques dont deux tiers des sociétés du CAC 40. Son principal relais de croissance, le marketing digital, représente 50% de la marge brute et ressort en hausse annuelle moyenne de 38% par an depuis trois ans à travers croissance organique et acquisitions. Depuis son IPO, en 1998, le groupe a procédé à une vingtaine d’acquisitions dont trois en 2024 qui lui permettent d’étendre son empreinte géographique et de diversifier son offre.

🗸  Vous venez d’annoncer votre troisième acquisition en 2024, pouvez-vous nous expliquer la stratégie globale de croissance externe de Dékuple ? 

Nous avions annoncé en 2020 que nous souhaitions doubler notre chiffre d’affaires à horizon 2025 grâce à la croissance organique et externe. Dès lors, nous avons procédé à trois acquisitions par an, à l’instar de 2024 où nous avons fait les acquisitions de Ereferer en juin, GUD.Berlin et Coup de poing en octobre. Ces acquisitions s’inscrivent dans une volonté de développement à l’international et sur certaines verticales, telle que la fidélisation. Pour atteindre nos ambitions, la Direction financière et la Présidence ont effectué un travail de ciblage sur lequel nous nous appuyons. A ce titre, un certain nombre de dossiers sont actuellement en discussion suite à des approches directes auprès des dirigeants des cibles.

🗸  Quel est le modus operandi de vos prises de participation ?

Nous discutons dans 100% des cas environ avec des entrepreneurs qui ont fondé leur société et souhaitent continuer leur activité en rejoignant un groupe de multi-entrepreneurs tel que le nôtre. Nos acquisitions se distinguent par une proposition d’association sur le long terme des dirigeants avec une montée progressive de Dékuple au capital (NDLR : entre 6 et 10 ans). Nous procédons au rachat systématique de tous les actionnaires dits dormants en ne gardant à nos côtés que les dirigeants. Le niveau de participation initial est ainsi variable mais toujours majoritaire. A titre d’exemple, nous avons acquis 55% de GUD.Berlin.

🗸Quels sont les leviers de Dékuple pour devenir la référence européenne en data marketing dans le cadre de son plan « Ambition 2025 » ?

Notre chiffre d’affaires est passé de 140 M€ en 2020 à 200 M€ en 2023 malgré la décroissance de l’activité historique d’abonnement presse. L’activité a été largement portée par la très forte croissance du digital qui a représenté 63% du chiffre d’affaires au S1 2024 (NDLR : vs 30% en 2020). Nous capitalisons sur une offre basée sur la créativité, l’analyse de la data et la technologie. Nous sommes ainsi parvenus à nous implanter en France, en Espagne, au Portugal maintenant en Allemagne et espérons être présents dans d’autres pays européens dans les trimestres à venir. En travaillant avec les deux tiers du CAC 40, nous avons également pu accompagner l’internationalisation de nos clients en Chine, à New-York et au Canada. Notre capacité à investir le sujet de l’intelligence artificielle, notamment depuis l’acquisition de Brainsonic en 2022, permet à l’ensemble de nos mille collaborateurs de disposer d’outils d’aide à la productivité et d’étoffer notre offre pour nos clients.

🗸  Pourquoi avoir choisi la bourse en 1998 et quel retour d’expérience 25 années après ?
A l’époque, l’introduction en bourse avait permis à la société de financer sa croissance et le déploiement de son offre d’abonnement à durée libre. Cela a donné un gage de sérieux, de transparence et de crédibilité. Maintenant que nous sommes un groupe plus important, la cotation nous apporte de la discipline, des règles de gouvernance et cela peut être rassurant pour les clients, partenaires et collaborateurs qui nous rejoignent.

🗸  Quel message souhaiteriez-vous passer à un dirigeant qui réfléchit à entrer en bourse ?
En tant que société familiale accueillant 20% de flottant, nous ne sommes pas sur du temps court. La rigueur apportée par la cotation joue favorablement sur le pilotage à long terme de la société. La cotation est de nature à rassurer l’ensemble de notre écosystème et ce bénéfice vient contrebalancer le coût de la cotation. A ce titre, nous ne sommes pas mécontents d’être en bourse.

Cécile Aboulian – BFM Business

Ce mercredi 20 novembre, David Renan, trader, investisseur et formateur sur DR Bourse, Andréa Tueni, sales trader chez Saxo Banque, Stevan Briand, en charge du pôle immobilier de Netinvestissement, Cécile Aboulian, directrice Equity Capital Market chez In Extenso, et Pierre Étienne, vice-président de Christie’s France et directeur du département des Tableaux anciens, étaient les invités dans l’émission Tout pour investir, présentée par Antoine Larigaudrie.

Cécile Aboulian – BFM Business

Mardi 19 novembre, Cécile Aboulian, directrice Equity Capital Market chez In Extenso, a répondu à la question « J’ai une question concernant MEMSCAP qui a publié ses résultats T3 2024 et a donné ses prévisions 2025/26 qui sont plutôt positifs. Que faut-il en penser ? » dans la chronique Culture Bourse présentée par Julie Cohen-Heurton.

Cécile Aboulian – BFM Business

Ce mercredi 13 novembre, Cécile Aboulian, directrice Equity Capital Market chez In Extenso, et Franck Morel, président de ZoneBourse, ont débriefé la séance du jour, dans l’émission BFM Bourse présentée par Guillaume Sommerer. BFM Bourse est à voir ou écouter du lundi au vendredi sur BFM Business.

Interview de Michel Koutchouk, Directeur Général de Infotel

Interview de Michel Koutchouk, Directeur Général de Infotel

Créée en 1979, Infotel accompagne ses clients dans la transformation digitale de leurs systèmes d’information.  Le groupe emploie environ 3 400 personnes et a affiché 307,5 M€ de chiffre d’affaires en 2023. Le groupe affiche un profil particulièrement résilient avec une croissance ininterrompue depuis 20 ans, principalement en organique, portée par des secteurs tels que la banque, l’industrie, le transport dans neuf pays. Michel Koutchouk, Directeur Général et fondateur d’Infotel revient sur l’histoire du groupe en bourse.

🗸  Comment avez-vous financé votre croissance avant votre cotation ?

La société a démarré fin 1979 en tant que « start up », puis s’est développée sur ses fonds propres. En 1991, l’échec de l’acquisition d’un produit logiciel aux États-Unis nous a montré qu’il fallait pouvoir disposer de ressources financières si nous voulions pouvoir continuer notre croissance. Nous avons tout d’abord fait entrer un financier extérieur, un fonds de private equity en 1993, puis l’idée de l’introduction en Bourse s’est progressivement imposée

🗸  Pourquoi avoir choisi la bourse ?

D’abord la cotation permettait de trouver rapidement des financements en cas d’identification d’une cible à acquérir. Puis, elle permettait le développement de notre notoriété auprès de clients potentiels et de candidats. La possibilité d’associer le personnel avec des outils comme les stock-options quand la fiscalité n’était pas dissuasive présentait également un avantage intéressant à nos yeux. Et enfin, la possibilité de se comparer avec les autres acteurs du secteur pouvait mettre en évidence nos qualités et nos spécificités. C’est ainsi que le 21 janvier 1999, les actions d’Infotel étaient cotées au Nouveau Marché de la Bourse de Paris, à un cours de 26,83 €, représentant une capitalisation boursière de 31,25 M€. Aujourd’hui la société vaut près de 10 fois sa valeur initiale.

🗸  Quel retour d’expérience sur votre cotation?

Être coté présente de nombreux avantages. D’abord l’obligation de transparence nous permet de faire émerger la confiance. En tant que société cotée, la possibilité de faire appel public à l’épargne oblige à la clarté envers les investisseurs et les épargnants. Notre Document d’Enregistrement Universel validé par les commissaires aux comptes et diffusé sur notre site et sur celui de l’AMF illustre cet effort. La notoriété : les informations concernant une société cotée sont largement diffusées et commentées dans les publications financières. Les analystes et les journalistes nous font une bonne publicité qui influence à la fois les décisions de nos clients et celles de nos candidats. La liquidité : pouvoir vendre des actions, ou en racheter fait partie des avantages de la Bourse. On peut également nantir ses titres pour passer un cap et faire un achat immobilier. En termes de transmission, la bourse permet de transmettre plus facilement par des prises de participation partielles ou totales, avec une certaine progressivité.

A contrario, nous avons des contraintes réglementaires importantes : il faut produire tous les ans un Document d’Enregistrement Universel (DEU) qui est de plus en plus épais ! Publier un communiqué de presse de présentation des comptes tous les trimestres ou dès qu’un événement important risque d’affecter les résultats, avoir une partie financière sur le site internet, respecter tous les règlements de l’AMF. Les coûts ensuite : la cotation revient cher, car il faut avoir deux commissaires aux comptes différents, une agence de communication financière, des banques pour la tenue de marché et l’analyse financière, et Euronext, l’AMF et la SFAF qu’il faut aussi payer, plus les TPI pour connaître ses investisseurs. L’irrationnel enfin : en Bourse, il y a des hauts et des bas que vous ne maîtrisez pas.

🗸  Quel message à un dirigeant qui réfléchit à aller en bourse ?
L’introduction en Bourse est une garantie pour l’avenir : la société est connue, transparente et appréciée. Sa pérennité ne pose pas de problème. En parallèle, la cotation permet de transformer une partie de son travail d’entrepreneur en patrimoine « sonnant et trébuchant », de transmettre son entreprise à des successeurs choisis dans sa famille, ou à des managers internes intéressés au capital via des actions gratuites.  L’intérêt ? On peut emprunter la conclusion à André Gide, qui écrivait dans « Les Faux-Monnayeurs » (n’y voyez pas de lien avec la finance) : « Il est bon de suivre sa pente pourvu que ce soit en montant. »

Cécile Aboulian – BFM Business

Ce mercredi 30 octobre, Cécile Aboulian, directrice Equity Market chez In Extenso, Romain Daubry, membre de la cellule Infos d’experts chez Bourse Direct, et Tommy Douziech, analyste financier, Zonebourse, ont débriefé la séance du jour, dans l’émission BFM Bourse présentée par Guillaume Sommerer.

Cécile Aboulian – BFM Business

Ce mercredi 16 octobre, Cécile Aboulian, directrice Equity Capital Market chez In Extenso, et Franck Morel, président de ZoneBourse, ont débriefé la séance du jour, dans l’émission BFM Bourse présentée par Guillaume Sommerer.