Regards d’entrepreneurs : François Perrier Président du Groupe Gerard Perrier Industrie

Depuis sa création en 1967, Gérard Perrier Industrie (GPI), une entreprise familiale, s’est spécialisée dans la conception, la fabrication, l’installation et la maintenance d’équipements électriques, électroniques, d’automatismes et d’instrumentation pour l’industrie. Regroupant près de 2800 salariés, le Groupe GPI s’organise autour de onze sociétés autonomes : SOTEB, GERAL, SEIREL, SERA, ARDATEM, BONTRONIC, DATIVE, TECHNISONIC, R3EA, AECE et PETER POHL. Chacune de ces sociétés étant positionnée sur des marchés spécifiques en constante croissance, leur réunion au sein du Groupe GPI permet d’offrir à l’Industrie la gamme de services la plus vaste du secteur.
Pourriez-vous nous parler de vos récentes opérations de fusion-acquisition ?
Nous menons régulièrement des opérations de croissance externe, certaines étant particulièrement stratégiques. Parmi les plus récentes, nous pouvons citer :
- L’acquisition de la société Peter Pohl en Allemagne en 2023, spécialisée dans le câblage d’armoires de commande, de composants, d’appareils et d’ensembles pour les grands équipementiers du secteur de l’énergie.
- L’acquisition du groupe AECE en Nouvelle-Aquitaine en 2021, spécialisé dans les équipements électroniques et électriques pour l’aéronautique et la défense, une opération menée avec le conseil d’In Extenso Finance.
En parallèle, nous procédons également à des acquisitions plus petites, sur lesquelles nous ne communiquons pas systématiquement. Nous restons constamment à l’affût des opportunités qui peuvent se présenter et enrichir notre offre.
Quelle est votre vision de l’activité M&A dans votre secteur ?
Actuellement, nous observons une forte activité dans le domaine industriel des fusions-acquisitions. Cela s’explique en partie par le souhait des vendeurs de capitaliser sur les bonnes performances des années post-COVID, afin de céder leur entreprise à un prix avantageux, tout en étant incertains face à l’évolution du contexte économique à venir.
En conséquence, nous recevons régulièrement des propositions. Bien que ces entreprises présentent des bilans et des comptes d’exploitation très solides, une certaine incertitude subsiste concernant leur avenir à court terme.
À l’inverse, dans des secteurs très porteurs comme l’énergie, le nucléaire ou la défense, il devient nécessaire de consolider certains acteurs afin de faire face aux investissements nécessaires pour soutenir la croissance future. Ces secteurs pourraient donc être amenés à connaître des dynamiques de consolidation accrues.
Bien que nous soyons historiquement implantés en Auvergne-Rhône-Alpes, nous menons aujourd’hui des opérations de croissance externe dans toutes les régions et même à l’international, en fonction des opportunités qui se présentent à nous.
Nous constatons que l’offre est davantage influencée par les secteurs d’activité que par la région elle-même. Certains secteurs, sortis d’une période difficile, connaissent un regain d’activité et se préparent à une phase de forte croissance. Pour ces derniers, il sera nécessaire d’investir massivement et de disposer de liquidités suffisantes, notamment pour financer les besoins en fonds de roulement indispensables pour absorber cette croissance.
Comment envisagez-vous l’année 2025 ?
En tant qu’entreprise cotée en bourse, nous devons faire preuve de discrétion, mais globalement, nous restons toujours à l’affût d’opportunités de croissance externe. Nous cherchons des acquisitions stratégiques qui auront du sens pour Gérard Perrier Industrie et qui permettront de renforcer et consolider les secteurs dans lesquels nous sommes déjà présents.
📊 Cette interview est également mise en lumière dans notre étude annuelle sur les cessions et acquisitions en 2024, le Panorama Régions & Transmission, à télécharger gratuitement ici 👉 https://finance.inextenso.fr/regions-transmission/