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Regards d’entrepreneurs : Benjamin Blondeau Président du Groupe Goocal
Golocal est un groupe agroalimentaire français employant près de 500 personnes, avec des ateliers de production situés en Auvergne et en Bretagne – Pays de la Loire.
Le groupe opère deux activités :
- Un pôle B2B : spécialisé dans les produits panifiés et feuilletés, frais et surgelés, principalement destinés à la restauration hors domicile et notamment les collectivités locales.
- Le réseau Patifrais : un service de commerce à domicile en « laisser sur place » en zone rurale et périurbaine. Nous proposons une large gamme de produits allant de la boulangerie aux produits traiteur/charcuterie, répondant ainsi au déclin des commerces de proximité dans ces territoires.
Pourriez-vous nous parler de vos récentes opérations de fusion-acquisition ?
Fin mai 2024, nous avons finalisé l’acquisition de BPA, un groupe spécialisé dans la boulangerie à destination des professionnels. Cette opération stratégique renforce notre pôle B2B en élargissant notre offre avec une gamme complète de produits panifiés (pains, snacking, pâtisseries) et en consolidant notre accès direct aux collectivités locales pour d’autres produits du groupe.
Au-delà des synergies commerciales et industrielles, cette acquisition s’inscrit dans une vision partagée avec les anciens dirigeants de BPA : privilégier des productions locales et des circuits courts pour garantir qualité et réactivité aux clients.
Les vendeurs ont été accompagnés dans cette opération par les équipes d’In Extenso, qui ont su comprendre et respecter cette philosophie.
Quelle est votre vision de l’activité M&A dans votre secteur ?
Depuis la crise du Covid et le début de la guerre en Ukraine, le secteur agroalimentaire traverse une période de forte instabilité marquée par des variations importantes des coûts des matières premières, une inflexion des tendances de consommation et un cadre réglementaire/fiscal incertain. Dans ce contexte, l’agroalimentaire demeure un secteur résilient, où l’activité M&A nous semble encore dynamique avec notamment des mouvements de consolidation pour assurer la compétitivité et la pérennité des acteurs.
Toutefois, nous constatons depuis quelques mois une dégradation de la santé financière des entreprises cibles, ce qui rend les opérations plus complexes.
Quelle est votre vision de l’activité M&A dans votre région / vos régions ?
Les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Bretagne – Pays de la Loire restent des pôles économiques particulièrement dynamiques.
L’activité M&A y semble plus soutenue que dans d’autres régions françaises, notamment grâce à la densité du tissu industriel agroalimentaire et à la présence d’acteurs engagés dans des démarches de circuits courts.
Comment envisagez-vous l’année 2025 ?
L’année 2024 a été marquée par des négociations tendues dans un contexte de baisse de la consommation et de fortes fluctuations des coûts des matières premières (beurre, huiles, œufs, etc.). Cette volatilité devrait continuer en 2025, exerçant une pression sur les marges de l’ensemble des industriels de l’agroalimentaire.
Ce contexte pourrait cependant accélérer les mouvements de consolidation, notamment dans certaines filières.
Prévoyez-vous de nouvelles opérations de croissance externe prochainement ?
Oui, nous continuons d’étudier un ensemble d’opérations à la fois pour gagner en compétitivité et élargir notre gamme de produits à destination de la RHF mais également pour étendre notre réseau de distribution aux particuliers.
📊 Cette interview est également mise en lumière dans notre étude annuelle sur les cessions et acquisitions en 2024, le Panorama Régions & Transmission, à télécharger gratuitement ici 👉 https://finance.inextenso.fr/regions-transmission/
REGARDS D’EXPERTS : Alexandre Briand, Associé In Extenso Finance
[9ème édition du Panorama annuel d’In Extenso Finance des cessions & acquisitions de TPE/PME]
Agroalimentaire : regain d’activité de +28% sur le marché M&A des PME du secteur en 2024
Le secteur agroalimentaire retrouve en 2024 un certain dynamisme sur le marché des fusions-acquisitions de PME. Avec 747 M€ de valorisation cumulée et 51 opérations recensées, l’agroalimentaire représente 4 % des transactions small cap en France.
En termes de progression, cela représente une augmentation de +28% depuis l’année dernière, dans l’ordre de grandeur de la moyenne nationale qui est de +27%.
Un marché résilient porté par un fort mouvement de consolidation
Alors que le secteur traverse une période de forte instabilité depuis la période Covid et le début de la guerre en Ukraine — prix volatils, marges sous pression, incertitudes réglementaires — l’agroalimentaire demeure un secteur résilient, où l’activité M&A reste dynamique, porté par des mouvements de consolidation visant à assurer la compétitivité et la pérennité des acteurs.
Par ailleurs, le secteur a été marqué, en 2024, comme au cours des années précédentes, par un mouvement cessions de PME familiales qui s’explique par le fait que les dirigeants, souvent proches de la retraite, ne disposent pas toujours de successeurs familiaux ou de managers pour prendre la relève, ce dont témoigne la part importante du nombre de petites transactions, de 1 à 5 millions, qui représentent près du tiers des opérations réalisées dans le secteur en 2024.
Ce mouvement de consolidation est particulièrement notable dans les secteurs de la viande, du lait et de la boulangerie.
« Le secteur de l’agroalimentaire est structurellement marqué par un mouvement de consolidation de TPE et PME qui veulent assurer leur compétitivité et leur présence sur les marchés nationaux et internationaux. Cette dynamique, qui est particulièrement prégnante dans le Grand Ouest et la région Auvergne Rhône-Alpes, dans les filières viande et plats cuisinés, fruits & légumes et panification, tant en production qu’en distribution, devrait se poursuivre en 2025. » déclare Alexandre Briand, Associé In Extenso Finance.
Retrouvez le panorama complet région par région sur https://finance.inextenso.fr/regions-transmission/
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Sophie Ranc | Chloë Loyen +33 (0)7 78 41 39 74 | Stéphanie Barré-Lesauvage +33 (0) 6 42 58 95 25 |
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Regards d’entrepreneurs : François Perrier Président du Groupe Gerard Perrier Industrie
Depuis sa création en 1967, Gérard Perrier Industrie (GPI), une entreprise familiale, s’est spécialisée dans la conception, la fabrication, l’installation et la maintenance d’équipements électriques, électroniques, d’automatismes et d’instrumentation pour l’industrie. Regroupant près de 2800 salariés, le Groupe GPI s’organise autour de onze sociétés autonomes : SOTEB, GERAL, SEIREL, SERA, ARDATEM, BONTRONIC, DATIVE, TECHNISONIC, R3EA, AECE et PETER POHL. Chacune de ces sociétés étant positionnée sur des marchés spécifiques en constante croissance, leur réunion au sein du Groupe GPI permet d’offrir à l’Industrie la gamme de services la plus vaste du secteur.
Pourriez-vous nous parler de vos récentes opérations de fusion-acquisition ?
Nous menons régulièrement des opérations de croissance externe, certaines étant particulièrement stratégiques. Parmi les plus récentes, nous pouvons citer :
- L’acquisition de la société Peter Pohl en Allemagne en 2023, spécialisée dans le câblage d’armoires de commande, de composants, d’appareils et d’ensembles pour les grands équipementiers du secteur de l’énergie.
- L’acquisition du groupe AECE en Nouvelle-Aquitaine en 2021, spécialisé dans les équipements électroniques et électriques pour l’aéronautique et la défense, une opération menée avec le conseil d’In Extenso Finance.
En parallèle, nous procédons également à des acquisitions plus petites, sur lesquelles nous ne communiquons pas systématiquement. Nous restons constamment à l’affût des opportunités qui peuvent se présenter et enrichir notre offre.
Quelle est votre vision de l’activité M&A dans votre secteur ?
Actuellement, nous observons une forte activité dans le domaine industriel des fusions-acquisitions. Cela s’explique en partie par le souhait des vendeurs de capitaliser sur les bonnes performances des années post-COVID, afin de céder leur entreprise à un prix avantageux, tout en étant incertains face à l’évolution du contexte économique à venir.
En conséquence, nous recevons régulièrement des propositions. Bien que ces entreprises présentent des bilans et des comptes d’exploitation très solides, une certaine incertitude subsiste concernant leur avenir à court terme.
À l’inverse, dans des secteurs très porteurs comme l’énergie, le nucléaire ou la défense, il devient nécessaire de consolider certains acteurs afin de faire face aux investissements nécessaires pour soutenir la croissance future. Ces secteurs pourraient donc être amenés à connaître des dynamiques de consolidation accrues.
Bien que nous soyons historiquement implantés en Auvergne-Rhône-Alpes, nous menons aujourd’hui des opérations de croissance externe dans toutes les régions et même à l’international, en fonction des opportunités qui se présentent à nous.
Nous constatons que l’offre est davantage influencée par les secteurs d’activité que par la région elle-même. Certains secteurs, sortis d’une période difficile, connaissent un regain d’activité et se préparent à une phase de forte croissance. Pour ces derniers, il sera nécessaire d’investir massivement et de disposer de liquidités suffisantes, notamment pour financer les besoins en fonds de roulement indispensables pour absorber cette croissance.
Comment envisagez-vous l’année 2025 ?
En tant qu’entreprise cotée en bourse, nous devons faire preuve de discrétion, mais globalement, nous restons toujours à l’affût d’opportunités de croissance externe. Nous cherchons des acquisitions stratégiques qui auront du sens pour Gérard Perrier Industrie et qui permettront de renforcer et consolider les secteurs dans lesquels nous sommes déjà présents.
📊 Cette interview est également mise en lumière dans notre étude annuelle sur les cessions et acquisitions en 2024, le Panorama Régions & Transmission, à télécharger gratuitement ici 👉 https://finance.inextenso.fr/regions-transmission/
REGARDS D’EXPERTS : Bernard Cendrier, Associé In Extenso Finance
[9ème édition du Panorama annuel d’In Extenso Finance des cessions & acquisitions de TPE/PME]
Le secteur du Bâtiment et des Travaux Publics surperforme le marché des cessions/acquisitions de PME en 2024
Avec 137 opérations, le secteur du BTP enregistre la plus forte croissance en nombre d’ opérations de cessions/acquisitions en 2024 (total 1226) avec une progression de + 163%. Bien au-dessus de la moyenne nationale qui est de +27%.
Dans un secteur immobilier particulièrement tendu et qui s’est fragilisé ces dernières années, les opérations dans le BTP continuent d’offrir de nombreuses opportunités de consolidation.
Consolidation dans le BTP : place à la rénovation énergétique
Parmi les tendances à prendre en compte, le segment du second œuvre reste très structurant dans le nombre des transactions analysées soit plus de la moitié des opérations. Sur un marché de l’immobilier neuf plus que morose avec des exigences de plus en plus fortes en matière de performance énergétique, le marché s’est naturellement tourné vers la rénovation énergétique et la réhabilitation. Enfin le segment des matériaux et accessoires de construction arrivent en deuxième position avec 40 opérations menées, reflétant la nécessité stratégique de disposer des ressources en amont de la chaîne de valeur pour pouvoir délivrer dans les délais. Le secteur du BTP bénéficie d’un phénomène de concentration, permettant aux acquéreurs d’acquérir des compétences complémentaires et de répondre à plusieurs lots de travaux ou de nouveaux marchés mais aussi à faire face et à mutualiser des investissements nécessaires aux enjeux de ces professions.
Dans une conjoncture très difficile, la consolidation et le M&A reste pour beaucoup d’acteurs du BTP une stratégie gagnante pour aller chercher les points de croissance et conquérir de nouvelles parts de marché.
Les plus petites opérations, de 1 à 5 millions, représentent près de la moitié des opérations dans les TMT en 2024, ce qui confirme la poursuite du mouvement de consolidation sur des entreprises de petite taille, qui sont plus aisées à intégrer, et limitent le risque industriel.
« Les transactions dans le secteur du BTP ont surperformé le marché du M&A SmallCap en 2024, dans un contexte où le secteur de l’immobilier a été, lui, en recul. Cela démontre qu’en période de conjoncture difficile, le SmallCap fait preuve d’une forte résilience et que réaliser des opérations d’acquisition en bas de cycle peut apporter de réels relais de croissance. » déclare Bernard Cendrier, Associé In Extenso Finance.
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Regards d’entrepreneurs : Kevin Profit, Directeur M&A du Groupe Oui Care
Oui Care est un groupe français de services à la personne, fondé en 1996. Leader du secteur, avec un volume d’affaires global de près de 500 millions d’euros le groupe est présent principalement en France mais aussi en Espagne et compte plus de 800 agences. Oui Care emploie directement ou indirectement plus de 20 000 personnes, ce qui en fait l’un des premiers créateurs d’emploi en France.
Le groupe s’appuie sur un portefeuille de 13 marques dédiées aux services à la personne. Sa marque phare, O₂ Care Services, est un multi-spécialiste présent dans le ménage, l’aide à domicile, la garde d’enfants et le soutien scolaire, avec un réseau mixte de 200 succursales et plus de 300 franchises. Apef, également bien implantée, se concentre sur un public plus senior et dépendant. D’autres enseignes viennent enrichir l’offre du groupe, comme France Présence, La Compagnie des Lavandières (ménage), ou Les Petits Bilingues, qui propose des cours d’anglais dans plus de 50 centres à destination des enfants et des adultes. Le groupe est aussi implanté en Espagne avec la marque Interdomicilio, un pure player du ménage fort d’une cinquantaine d’agences, principalement franchisées.
Le groupe porte aussi des projets structurants dans l’univers du grand âge avec Silver Alliance, un collectif d’acteurs de la Silver Économie (25 à 30 partenaires), visant à mutualiser bonnes pratiques et services pour les seniors.
Innovant, Oui Care lance également Autonomia, une activité de care management : évaluation des besoins des personnes dépendantes, coordination des intervenants (aides à domicile, soignants, etc.), montage des dossiers d’aides, et accompagnement des aidants.
À cela s’ajoute un projet ambitieux d’habitat inclusif avec la marque Nous-Mêmes, qui développe des colocations urbaines pour personnes en situation de handicap, favorisant autonomie et intégration sociale.
Enfin, Oui Care s’engage au-delà du business. Depuis juin 2024, il est officiellement devenu entreprise à mission, intégrant la dimension RSE dans ses statuts. Le groupe a également mis en place un fonds de dotation pour soutenir les femmes victimes de violences conjugales (aide au relogement, accompagnement psychologique et social). Cette initiative fait écho à l’ADN du groupe, dont les métiers sont très majoritairement exercés par des femmes.
Pouvez-vous nous parler de vos récentes opérations de fusions-acquisitions ?
Oui Care s’est construit à la fois par croissance organique et par croissance externe, cette dernière représentant aujourd’hui une part importante de notre développement. L’équipe M&A est composée de 3 personnes, qui mènent en moyenne une dizaine d’opérations par an. Sur les cinq dernières années, cela représente plus de 50 acquisitions (plus de 10 sur l’année écoulée).
Les opérations s’inscrivent dans plusieurs logiques stratégiques. D’abord, une stratégie de build-up, qui vise à renforcer le maillage territorial de nos marques, comme O₂ ou Apef, via l’acquisition de sociétés existantes, qu’il s’agisse de rachats de titres ou de fonds de commerce. Il arrive fréquemment que nous reprenions des agences franchisées lorsque leurs dirigeants souhaitent arrêter pour des raisons personnelles : nous leur offrons alors une solution de sortie rapide et structurée. Ensuite, nous menons des acquisitions plus classiques, notamment pour des enseignes comme France Présence, exclusivement en succursales. L’objectif est ici d’agrandir notre couverture territoriale en intégrant des structures partageant un modèle similaire. En 2023, par exemple, nous avons racheté la société AIdia, implantée dans les départements 54 et 88.
Enfin, nous explorons aussi des opportunités de développement hors de notre cœur d’activité initial. C’est le cas des Petits Bilingues, une marque spécialisée dans l’apprentissage de l’anglais, que nous avons intégrée en 2023.
Quelle est votre vision de l’activité M&A dans votre secteur d’activité le service à la personne ?
Le secteur des services à la personne est en pleine phase de consolidation depuis plusieurs années. D’abord parce qu’il s’agit d’un secteur relativement jeune (début des années 2000). Cela a conduit à la création de nombreuses entreprises, portées par des entrepreneurs aujourd’hui en âge de transmettre. Nous assistons donc naturellement à une première vague de cessions liée aux départs à la retraite. Par ailleurs, cette dynamique est renforcée par l’émergence de plusieurs groupes nationaux qui se sont structurés via la croissance externe. Oui Care est bien sûr un acteur central de cette tendance, mais d’autres groupes ont également mené des opérations significatives, souvent dans des contextes de LBO.
Le vieillissement de la population est un autre facteur clé : il soutient une demande croissante sur les segments du maintien à domicile, de la dépendance et du handicap. Ces marchés sont en forte croissance – autour de 4 à 5 % par an.
Certaines verticales, comme la garde d’enfants, connaissent en revanche une dynamique plus complexe, notamment depuis la généralisation du télétravail, qui a modifié les besoins en périscolaire. À l’inverse, le ménage reste une activité stable et en croissance continue.
Prévoyez-vous de nouvelles opérations de croissance externes prochainement ?
Sur le premier semestre 2025, nous prévoyons déjà 5 à 6 opérations en France, avec une dizaine sur l’ensemble de l’année. Parallèlement, nous avançons sur plusieurs dossiers à l’international, plus complexes à concrétiser mais stratégiques pour notre développement. La croissance externe reste un levier clé, tant en France — où nous comptons près de 700 agences — qu’à l’échelle européenne. Nous ciblons notamment des marchés attractifs comme l’Espagne, la Suisse, l’Allemagne, l’Italie ou encore le Royaume-Uni. Nous avons déjà engagé des discussions exploratoires avec plusieurs acteurs, et l’international fait clairement partie de notre feuille de route à court terme.
Comment envisagez-vous l’année 2025 ?
Nous abordons 2025 avec optimisme, portés par une dynamique solide. Le réseau de franchise, notamment O₂ avec 180 ouvertures en quatre ans, atteint une maturité qui renforce notre modèle économique. Plusieurs marques comme France Présence, la Compagnie des Lavandières ou APEF affichent une belle progression, et des projets innovants comme la colocation inclusive “Nous-mêmes” verront le jour en 2025.
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Regards d’entrepreneurs : Cloé Lambard, Dirigeante De La Terre a la Tasse
De La Terre à la Tasse est une entreprise spécialisée dans le sourcing et la distribution de cafés, boissons et épices biologiques. Notre expertise repose sur une connaissance fine des matières premières, des relations de confiance établies avec les producteurs, ainsi qu’un savoir-faire dans la sélection et la création de recettes uniques. Nous avons également une solide connaissance du réseau spécialisé bio et de ses acteurs, ce qui nous a permis de lancer en 2020 notre marque Biodyssée. Celle-ci propose une sélection rigoureuse de cafés, thés, boissons et épices bio, avec un excellent rapport qualité-prix.
Cela est rendu possible grâce à nos partenariats directs avec les producteurs, l’importation en gros volumes, et une politique de marges limitées visant à offrir des produits bio accessibles au plus grand nombre. Le succès de Biodyssée a été rapide, porté notamment par notre positionnement prix fort, qui permet aux magasins bio de reconquérir une clientèle attirée par la grande distribution.
En 2022, nous avons co-lancé Prod’acteurs, une marque de café dédiée aux professionnels de l’hôtellerie et de la restauration, en partenariat avec la société Destination Grand Comptoir. Cette nouvelle gamme bénéficie de notre expertise en sourcing, combinée à la puissance commerciale et à la connaissance du marché hors domicile de notre partenaire, ce qui a assuré un développement rapide dès son lancement.
Pourriez-vous nous parler de vos récentes opérations de fusion-acquisition ?
Nous avons réalisé notre toute première acquisition il y a quelques mois, une étape stratégique majeure dans le développement de notre jeune entreprise. Lorsque l’occasion s’est présentée, l’acquisition de la société Destination Grand Comptoir – nous a semblé être une suite logique dans le développement de notre activité car elle nous permet de toucher un marché complémentaire (le hors domicile) en synergie avec notre présence actuelle dans le réseau bio.
Cette opération de croissance externe présente un risque maîtrisé, car nous disposons déjà d’une solide expertise sur l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement. Elle nous offre également des leviers de mutualisation importants, notamment à travers le regroupement de nos achats et de nos fonctions support.
Quelle est votre vision de l’activité M&A dans votre secteur ?
Dans un marché du café largement dominé par une poignée de grands groupes, les opérations de fusion-acquisition sont devenues essentielles pour des PME comme la nôtre. Se regrouper nous permet de renforcer notre position et de rester compétitifs face à des acteurs aux moyens bien supérieurs. Même si notre offre se différencie sur la qualité, l’aspect éthique, bio et local, le marché reste très sensible au prix.
Ce type d’opération permet de diminuer nos charges de fonctionnement et d’avoir plus de poids dans les négociations clients et fournisseurs donc cela nous permet de rester compétitifs.
Le marché du café est également de plus en plus hostile, avec des approvisionnements en matière première très complexes. Le cours du café a récemment atteint des niveaux records à cause de mauvaises récoltes dans les principaux pays producteurs et de l’augmentation de la demande mondiale. Augmenter les volumes permet également de mieux négocier avec les fournisseurs pour sécuriser les achats.
Comment envisagez-vous l’année 2025 ?
Nous voyons 2025 comme une année pleine de nouvelles opportunités liées à l’opération de croissance externe réalisée.
Notre objectif est d’investir dans le hors domicile, qui est un marché porteur pour le bio. Les entreprises s’intéressent de plus en plus aux sujets RSE et sont donc sensibles aux produits éthiques. Cette tendance est également très forte pour les collectivités avec la loi EGALIM qui impose une part d’approvisionnement éthique.
Nous allons également profiter de cette opération pour investir d’avantage dans des développements de produits innovants qui pourront être déclinés sur les différents marchés comme les substituts au café avec des matières premières récoltées en France.
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Regards d’entrepreneurs : Jérôme Lebrun, Associé cédant de BPA
Le groupe BPA est un acteur de référence dans la fabrication et la distribution de pain frais pour la restauration collective. Nous assurons des livraisons quotidiennes, 7 jours sur 7, 365 jours par an, et proposons une large gamme de produits allant des recettes traditionnelles aux solutions de snacking, ainsi que des brioches et des pâtisseries.
Notre modèle économique repose sur une distribution en B2B, avec un réseau de sites régionaux à Angers, Nantes, Le Mans, Rennes, Tours et Orléans. Nous livrons nos produits dans un rayon de 80 km autour de chaque site, avec le soutien de plus de 220 collaborateurs engagés autour d’une vision commune.
Pourriez-vous nous parler de vos récentes opérations de fusion-acquisition ?
En 2024, avec mon Associé nous avons pris la décision de céder le groupe, en gardant à l’esprit la pérennité de l’entreprise. Après avoir exploré diverses options en interne, notamment en cherchant des repreneurs parmi nos collaborateurs, sans succès, nous avons décidé de nous tourner vers un acteur externe. C’est ainsi que nous avons décidé de collaborer avec In Extenso Finance pour nous accompagner dans ce processus de cession.
Après plusieurs discussions, le groupe Golocal a acquis BPA. Ce rachat a été motivé par la complémentarité des activités et la synergie entre nos deux structures, notamment dans la logistique et la gestion de la chaîne de distribution.
Les engagements RSE, et notamment une forte contribution sociale sur leurs territoires, sont également au cœur des missions des deux entreprises. Elles privilégient la logique de circuit court, avec une fabrication locale de leurs recettes et un service de proximité avec leurs clients, et veillent à l’amélioration de l’efficacité énergétique de leur production et leur distribution.
Quelle est votre vision de l’activité M&A dans votre secteur ?
Dans le secteur de l’agroalimentaire, il y a eu de nombreux mouvements ces dernières années, notamment des cessions de PME familiales. Cela s’explique en grande partie par le faitque les dirigeants, souvent proches de la retraite, ne disposent pas toujours de successeurs familiaux ou de managers pour prendre la relève. Ce phénomène s’inscrit dans une tendance plus large de consolidation du secteur, où les opérations de fusion-acquisition visent à augmenter la taille des entreprises et à renforcer leur présence sur les marchés.
La concentration par filière, notamment dans les secteurs de la viande, du lait et de la boulangerie, est également un phénomène notable. Le secteur agroalimentaire est particulièrement dynamique dans le Grand Ouest, où plusieurs cessions ont eu lieu. On observe principalement trois types de transactions : la transmission familiale, les reprises par le management avec le soutien de fonds d’investissement, et celles liées à la concentration des marchés par filière.
De plus, les coopératives de la région ont été actives ces dernières années, en rachetant plusieurs opérateurs privés pour renforcer leur position sur le marché.
Comment envisagez-vous l’année 2025 ?
La cession de BPA a eu lieu en mai 2024, et nous avons accompagné la transition jusqu’en janvier 2025, en nous concentrant sur les aspects commerciaux, marketing et la gestion de la transition managériale. Avec plus de 20 ans d’expérience en tant que chef d’entreprise, je me passionne pour le développement. Lors de la reprise de ma première entreprise, j’ai eu la chance d’être lauréat du réseau Entreprendre, une expérience déterminante dans mon parcours. Aujourd’hui, je souhaite partager mon expertise, expertise, notamment en enseignant l’entrepreneuriat. Depuis février 2025, je me consacre à trois activités :
•Le conseil auprès d’entreprises du secteur agroalimentaire, notamment des ETI et des start-ups
•l’enseignement de l’entrepreneuriat,
•et la transmission de mon expérience aux entrepreneurs via le réseau Entreprendre.
Récemment, j’ai aussi exploré un nouveau mode de gouvernance impliquant des administrateurs, ce qui m’a amené à me former pour devenir administrateur indépendant. En parallèle, je dirige mon entreprise de conseil, Génération Biodéveloppement, spécialisée en RSE et ESG. Mon objectif est d’accompagner les entreprises pour qu’elles mesurent et optimisent leur impact environnemental et sociétal, même dans des secteurs comme la cosmétique, parfois éloignés de mon domaine initial.
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Regards d’entrepreneurs : Nicolas Milesi, Président du Groupe Batisanté
Batisanté est un acteur de référence, depuis 40 ans, dans les services aux copropriétés et aux bâtiments, avec une expertise significative dans l’accompagnement des gestionnaires immobiliers pour la mise à jour de leurs obligations légales, spécialisée autour de 4 verticales métiers complémentaires au profit de nos clients que sont :
- La protection contre l’incendie :
- maintenance préventive et corrective des équipements et mise en conformité réglementaire),
- diagnostics de sécurité incendie
- L’Hygiène des bâtiments :
- la protection contre les nuisibles (la dératisation, la désinsectisation, assainissement)
- le nettoyage et désinfection des parties communes
- Les diagnostics et contrôles d’entretien :
- Environnement : performance énergétique, amiante, plomb, termites…
- Ascenseurs : contrôle quinquennal, inspection, assistance à maitrise d’ouvrage, maitrise d’œuvre…)
- Maintenances curatives multitechnique : électricité, plomberie, serrurerie, menuiserie
- Les dépannages et travaux :
- Interventions préventives et curatives sur les biens d’équipements des immeubles
Avec un chiffre d’affaires de près de 150 millions d’euros et 1500 salariés engagés, Batisanté poursuit son développement avec pour ambition de devenir le partenaire incontournable des copropriétés et des gestionnaires immobiliers, en proposant des solutions innovantes et adaptées aux enjeux actuels, notamment en matière de transition énergétique et de développement durable.
Pourriez-vous nous parler de vos récentes opérations de fusion-acquisition ?
En 2024, le groupe Batisanté a franchi une nouvelle étape dans son expansion géographique, avec 5 acquisitions stratégiques. Ces entreprises, spécialisées dans les services à l’immeuble, nous permettent de renforcer notre position en France et au Luxembourg, tout en offrant une couverture régionale renforcée et des solutions innovantes à nos clients, principalement des professionnels de l’immobilier.
- Pour l’hygiène des bâtiments
- c’est l’entreprise 3D MEDITERRANEE qui a rejointe Batisanté en février 2024. Avec ses 15 salariés, et 2,2millions d’euros de chiffre d’affaires, nous renforçons notre maillage régional sur la région de l’occitanie auprès d’une clientèle majoritaire composé de syndics d’immeubles et auprès desquels nous faisons bénéficier aujourd’hui de nos offres complémentaires en protection incendie et diagnostics et contrôles.
- c’est l’entreprise CFORCLEAN réalisant 13 millions d’euros de chiffre d’affairesspécialiste du nettoyage en partie commune d’immeubles collectifs au Luxembourg et ses salariés qui nous ont fait confiance au mois de mars 2024 pour relever le défi de poursuivre la très belle croissance engagée par son dirigeant fondateur Romuald Quaranta, et d’adosser un service nouveau pour l’entreprise à destinations des 1500 immeubles administrés , celui de la dératisation avec une marque commerciale NHC référencée ( Nuisible Hygiène control)
- C’est également l’entreprise CDAMIEN SERVICES, qui propose des prestations individualisées de nettoyage auprès des syndics d’immeubles et son fondateur Damien Gallucci, qui nous a fait confiance en décembre 2024 pour rejoindre l’aventure Batisanté en région Auvergne Rhône Alpes. Avec un CA de 5,2millions d’euros et 80 salariés, Batisanté s’implante à Grenoble afin de proposer aux 1500 immeubles clients de l’entreprise de nouvelles offres de services en lien avec
- Pour l’activité diagnostics et contrôles d’entretien
- C’est le groupe ABMS composé de ABMS Conseils et SBR France, sociétés implantées sur Grenoble et Cergy qui se distinguent par son expertise dans le domaine des ascenseurs et équipements connexes (conseil et assistance dans la conception, la mise aux normes, la modernisation, le contrôle quinquennale réglementaire, l’inspection des ascenseurs). Avec un chiffre d’affaires de 4,5 millions d’euros et 45 salariés, Bruno Sintes et Thierry Domeland, les cofondateurs rejoignent l’aventure Batisanté au mois de décembre 2024, pour renforcer, auprès de nos clients, notre offre de valeur.
- Pour l’activité dépannages et travaux
- C’est l’entreprise CMULTISERV, plateforme spécialisée implantée à Perpignan et intervenant toutes régions en France dans les opérations urgentes de dépannages en travaux de plomberie, serrurerie, menuiserie, électricité.. à destination des professionnels, crée par son fondateur Cyril MARCER. Fort d’un chiffre d’affaires de 17 millions d’euros, la société accompagné par ses 130 salariés, administrant des entreprises partenaires sélectionnées en capacité d’intervenir auprès de clients professionnels dont les besoins sont impérieux. Avec cette acquisition majoritaire stratégique réalisée au mois d’avril 2024, Batisanté renforce son activité et créer une offre de service dédiée aux syndics d’immeubles.
Quelle est votre vision de l’activité M&A dans votre région (ou vos régions) ?
Notre stratégie de croissance externe repose sur des principes simples et cohérents avec notre vision regroupés autour de quatre composantes essentielles :
1. Une recherche ciblée sur nos métiers
Nous ciblons des entreprises en lien direct avec nos métiers, notamment dans les domaines de la sécurité incendie, de l’hygiène (3D) et des diagnostics.
2. Un ADN clients commun
Nous privilégions des sociétés qui partagent notre ADN client, c’est-à-dire une forte orientation vers la qualité de service et la satisfaction des acteurs de l’immobilier, en particulier les syndics d’immeubles.
3. Un modèle contractuel solide
Les entreprises qui nous rejoignent doivent avoir bâti une partie structurante de leur activité sur une base contractuelle stable et récurrente, assurant une pérennité économique et une relation durable avec leurs clients. Ce modèle est clé pour offrir à nos partenaires des garanties de continuité et pour maintenir une relation de confiance avec les gestionnaires d’immeubles.
3. Un maillage régional stratégique
Nous sommes aujourd’hui implantés dans plusieurs grandes régions : Île-de-France, Hauts-de-France, Grand Ouest, Bretagne, Rhône-Alpes, Isère, Occitanie et PACA. Nos acquisitions visent à renforcer notre maillage territorial là où nous sommes présents, tout en nous permettant d’entrer sur de nouveaux marchés stratégiques, toujours dans l’optique de mieux servir nos clients.
4. Un accompagnement sur-mesure des cédants
Nous accordons une grande importance à la collaboration avec les dirigeants des entreprises que nous acquérons. Après la cession, nous proposons un accompagnement post-cession pour assurer une transition en douceur, notamment dans le cadre du croisement des activités de l’entreprise avec celles du groupe Batisanté. De plus, nous offrons la possibilité aux dirigeants cédants, lorsque les conditions sont réunies, de réinvestir dans le capital de Batisanté, leur permettant ainsi de s’impliquer dans un projet commun à long terme.
Chaque acquisition réalisée par le groupe Batisanté est pensée pour enrichir nos compétences, renforcer notre ancrage régional, et élargir notre gamme de services auprès des syndics et professionnels de l’immobilier. Notre ambition est de construire un groupe solide, ancré localement, tout en proposant des solutions globales et innovantes.
Nous croyons fermement que cette stratégie de croissance externe, combinée à nos valeurs et à notre expertise, nous permettra de devenir un acteur incontournable dans les services à l’immeuble, tout en répondant aux enjeux de demain.
Comment envisagez-vous l’année 2025 ?
L’année 2024 a été une année marquante pour le groupe Batisanté, avec une croissance de + 8 % et la réalisation d’acquisitions stratégiques qui ont renforcé nos métiers et élargi nos offres. Ces résultats reflètent la solidité de notre modèle et la pertinence de notre stratégie de développement.
Pour 2025, nous avons l’ambition de poursuivre sur cette dynamique positive en consolidant notre position sur le marché et en poursuivant l’accélération de notre croissance.
Nous continuerons, par ailleurs, d’investir dans l’innovation et la qualité de nos services pour répondre aux attentes croissantes de nos clients avec un plan dédié de modernisation de notre ERP et de nos outils.
Prévoyez-vous de nouvelles opérations de croissance externe prochainement ?
Notre modèle de croissance repose sur deux axes complémentaires et stratégiques.
Le premier axe est la fidélisation de nos clients, grâce à la qualité de nos services et notre capacité à enrichir continuellement notre offre. Nous nous engageons à accompagner nos clients de manière proactive, notamment en leur proposant des services à forte valeur ajoutée qui répondent à leurs besoins évolutifs.
Le second axe, tout aussi essentiel, repose sur notre capacité à intégrer harmonieusement des sociétés souhaitant rejoindre notre projet d’entreprise. Nous offrons à ces entreprises un projet solide et durable, qui respecte leur identité tout en participant activement à notre développement global.
Au sein de ces deux constantes, la croissance externe demeure au cœur de nos ambitions pour 2025 et les années à venir. Elle s’inscrit pleinement dans notre vision stratégique, visant à renforcer notre positionnement sur le marché tout en capitalisant sur des opportunités de collaboration avec des dirigeants partageant nos valeurs et notre vision de l’excellence.
📊 Cette interview est également mise en lumière dans notre étude annuelle sur les cessions et acquisitions en 2024, le Panorama Régions & Transmission, à télécharger gratuitement ici 👉 https://finance.inextenso.fr/regions-transmission/
REGARDS D’EXPERTS : Bernard Cendrier, Associé In Extenso Finance
[9ème édition du Panorama annuel d’In Extenso Finance des cessions & acquisitions de TPE/PME]
Un marché des cessions/acquisitions de PME dans le secteur des énergies en forte croissance en 2024
Avec une hausse de 45 % du volume des cessions/acquisitions en 2024 par rapport à 2023, le secteur de l’énergie connaît une nette reprise. Ce rebond intervient après un recul de 11 % en 2023 et porte le niveau d’activité à près de +30 % au-dessus de celui de 2022.
La progression enregistrée en 2024 dépasse ainsi la moyenne nationale, qui s’établit à +27 % sur la même période, avec un nombre d’opération supérieur à celui de 2023 (48 vs 33).
Un secteur qui dynamise les cessions de PME/TPE, porté par la transition écologique
En 2024, le marché des cessions-acquisitions de TPE et PME dans les secteurs de l’énergie, des matières premières et de la chimie reste particulièrement dynamique. Cette vitalité s’explique notamment par les profondes mutations que traversent ces industries, entre transition écologique, évolution des réglementations et innovations technologiques.
Le secteur de la gestion de l’eau et des déchets se distingue avec 13 transactions. Ce segment est au cœur des préoccupations environnementales, poussant les entreprises et investisseurs à se positionner sur des solutions durables et innovantes. La gestion efficace des ressources et des déchets est devenue un enjeu stratégique pour les collectivités comme pour les industriels, ce qui accroît l’attractivité de ces PME.
Par ailleurs, les petites opérations, comprises entre 1 et 5 millions d’euros, connaissent une forte croissance, passant de 11 en 2023 à 21 en 2024. Cette tendance traduit un appétit accru pour les entreprises agiles, souvent spécialisées dans des niches technologiques ou des services à forte valeur ajoutée. Ces petites structures jouent un rôle clé dans la transformation des secteurs, en apportant innovation et flexibilité.
Les transactions de taille moyenne et grande, entre 5 et 50 millions d’euros, progressent également, mais plus modérément. Cela reflète une consolidation progressive du marché, où des acteurs plus importants cherchent à renforcer leurs positions via des acquisitions ciblées.
Enfin, la valorisation moyenne par transaction, autour de 12 millions d’euros, souligne la qualité et la solidité des entreprises concernées, ainsi que l’intérêt soutenu des investisseurs pour ces secteurs stratégiques.
« Dans le secteur de l’énergie, plusieurs facteurs contribuent à la hausse des opérations de cession-acquisition. D’une part, il s’agit d’un secteur fortement capitalistique, où les besoins d’investissement sont considérables. Cela rend nécessaire une concentration des acteurs pour mutualiser les ressources financières. Cette dynamique est renforcée par la baisse des tarifs de rachat de l’électricité dans le photovoltaïque, qui incite les entreprises à se regrouper afin de générer des synergies et d’améliorer leur rentabilité. D’autre part, la politique des grands donneurs d’ordre tend à rationaliser leur base de fournisseurs en les privilégiant au détriment des PME plus modestes. Cette évolution pousse les fournisseurs intermédiaires à adopter des stratégies de croissance externe pour atteindre la taille requise et conserver leur position dans la chaîne de valeur. Ce mouvement de concentration, encore relativement nouveau dans le secteur de l’énergie, s’inscrit dans une tendance déjà observée de longue date dans l’automobile et l’aéronautique. » Bernard Cendrier, Associé In Extenso Finance.
Retrouvez le panorama complet région par région sur https://finance.inextenso.fr/regions-transmission/
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Cécile Aboulian – BFM Business
Ce mercredi 28 mai, Romain Daubry, consultant pour Bourse Direct, Tommy Douziech, analyste financier ZoneBourse, Cécile Aboulian, directrice Equity Capital Market chez In Extenso, et Aude Kersulec, journaliste BFM Business, ont débriefé la séance du jour, dans l’émission BFM Bourse présentée par Guillaume Sommerer.